Comprendre les maux de tête, fatigue et vertige

Par Mathieu Morel

Publié le 16/11/2025

Comprendre les maux de tête, fatigue et vertige

Maux de tête, fatigue, vertige… quand ces trois symptômes s’invitent en même temps, la vie se complique vite. On peine à se concentrer, les journées semblent plus longues et l’inquiétude s’installe. Bonne nouvelle, il existe des explications et des solutions concrètes. Ce guide clarifie les causes possibles, aide à reconnaître les signes à surveiller et propose des stratégies efficaces pour aller mieux.

💡 À retenir

  • Environ 20% de la population souffre de maux de tête fréquents.
  • Le syndrome de fatigue chronique touche environ 1 personne sur 100.
  • Les céphalées de tension sont les plus courantes, représentant 90% des cas.

Les causes des maux de tête, fatigue et vertige

Ces symptômes partagent souvent des déclencheurs communs. Le stress chronique, une posture prolongée devant des écrans, la déshydratation, des repas sautés ou une nuit écourtée peuvent provoquer des maux de tête et majorer la sensation de tête qui tourne. Des troubles ORL, des problèmes cervicaux, un manque d’activité physique ou l’excès de caféine jouent aussi un rôle.

Parfois, la cause est médicale: anémie ferriprive, hypothyroïdie, apnées du sommeil, sinusite, effets secondaires médicamenteux, infections virales, baisse de tension à l’orthostatisme, hypoglycémie. Chez certaines personnes, l’anxiété et la dépression entretiennent un cercle vicieux entre douleurs, fatigue et vertiges. En pratique, un même facteur déclenchera chez l’un surtout des maux de tête, chez l’autre surtout de la fatigue.

Maux de tête : types et origines

Les céphalées de tension sont de loin les plus fréquentes et représentent environ 90% des cas. Elles serrent la tête comme un casque, restent modérées et s’installent lors de périodes de stress, de serrage des mâchoires ou après de longues heures d’écran. La déshydratation ou une mauvaise ergonomie de bureau peuvent suffire à les déclencher.

La migraine évolue par crises, souvent unilatérales, pulsatives, avec nausées, photophobie et parfois une aura visuelle. Les hormones, le manque de sommeil, le décalage des repas ou certains aliments peuvent déclencher l’attaque. D’autres causes existent: céphalées en grappe, sinusites, douleurs d’origine cervicale, céphalées post-traumatiques ou liées à l’abus d’antalgiques. Quand les maux de tête deviennent quotidiens, il faut penser au “rebond” après consommation répétée d’anti-douleurs.

Vertige : définition et causes fréquentes

Le vertige vrai est une sensation de rotation du corps ou de l’environnement. Le plus courant est le VPPB, vertige positionnel paroxystique bénin, déclenché par certains mouvements de la tête au lit. D’autres causes: névrite vestibulaire, labyrinthite, maladie de Ménière, hypotension orthostatique, hypoglycémie, effets de médicaments, déshydratation ou anxiété.

On confond souvent vertige et étourdissement. L’étourdissement s’apparente plutôt à une tête légère ou un voile noir au lever, fréquent si l’on est déshydraté ou si la tension chute. L’instabilité, elle, donne l’impression de marcher sur un bateau. Identifier la sensation exacte aide à cibler le bon traitement.

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Les symptômes associés

Ces trois symptômes se croisent volontiers. Un exemple typique: tension cervicale, écran tard le soir, sommeil de mauvaise qualité et café avalé à la va-vite. Résultat, maux de tête au réveil, fatigue persistante et sensation d’instabilité en fin de matinée. Les signaux associés orientent souvent vers la cause principale.

Quelques repères pour décrire ce que l’on ressent aide beaucoup lors d’une consultation. Cela permet de distinguer les urgences des situations bénignes et d’éviter d’errer sans diagnostic.

  • Vertige rotatoire: la pièce tourne, souvent lié à l’oreille interne, parfois nausées.
  • Étourdisssement ou tête légère: impression de vaciller, souvent au lever ou en cas de déshydratation.
  • Instabilité: marche incertaine, évoque un trouble de l’équilibre ou une fatigue importante.
  • Maux de tête avec tension cervicale: douleur en casque, souvent liée au stress postural.
  • Maux de tête pulsatifs avec gêne à la lumière: tableau migraineux probable.

Fatigue : formes et impacts sur la vie quotidienne

On confond fatigue, somnolence et manque d’énergie. La fatigue se manifeste par une baisse de motivation, une lourdeur dans le corps et une concentration en berne. Elle peut être liée à des carences en fer, à un sommeil fragmenté, à un surmenage prolongé ou au syndrome de fatigue chronique, qui touche environ 1 sur 100 personnes.

Côté quotidien, l’impact est bien réel: erreurs au travail, irritabilité, difficultés à conduire, baisse de performance sportive. Témoignage bref: Camille, 29 ans, cumulait réunions, repas irréguliers et entraînements tardifs. En régulant ses repas, en s’hydratant mieux et en adoptant une routine de coucher stable, ses maux de tête ont diminué et l’impression de vertige en fin de journée a disparu en trois semaines.

Solutions et traitements

Solutions et traitements

La meilleure stratégie combine mesures naturelles et prise en charge médicale quand nécessaire. Le but est de réduire l’intensité et la fréquence des symptômes, puis de prévenir les récidives. Un journal des déclencheurs aide à repérer vos “triggers”: sommeil, stress, écrans, alimentation, cycle menstruel, alcool, météo.

Commencez par les basiques: hydrater, manger à heures régulières, respecter les signaux de sommeil, bouger un peu chaque jour, aménager le poste de travail. En parallèle, ciblez la cause principale identifiée: oreilles internes pour le vertige, muscles cervicaux, carences nutritionnelles, migraine hormonale, etc.

Approches naturelles et médicales

  • Hydratation et énergie: visez 1,5 à 2 litres d’eau par jour, collation protéinée en cas de matinée longue pour prévenir l’hypoglycémie et l’étourdissement.
  • Sommeil: heure de coucher stable, lumière du matin, écrans coupés au moins 60 minutes avant dodo, sieste courte si besoin.
  • Posture et écrans: surélevez l’écran, détendez les épaules, pause visuelle 20-20-20 (toutes les 20 minutes, regarder à 20 pieds ou 6 m pendant 20 secondes).
  • Gestion du stress: respiration cohérente 5 minutes, relaxation musculaire progressive, méditation guidée, sorties en plein air.
  • Compléments et alimentation: magnésium, riboflavine, coenzyme Q10 sont parfois utiles en prévention migraineuse; parlez-en à votre médecin. Limitez alcool et excès de caféine.
  • Douleurs et médicaments: paracétamol ou ibuprofène de façon ponctuelle; triptans si migraine confirmée; antiémétiques si nausées. Évitez les antalgiques plus de 15 jours par mois pour prévenir la céphalée par abus d’analgésiques.
  • Vertiges: manœuvre d’Epley pour VPPB effectuée par un professionnel, rééducation vestibulaire, lever progressif le matin pour limiter l’hypotension orthostatique.
  • Causes identifiées: fer ou vitamine B12 si carence, traitement de la thyroïde si hypothyroïdie, prise en charge de l’apnée du sommeil, prise d’anti-inflammatoires en cas de sinusite selon avis médical.
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Prévenir les douleurs et symptômes

  • Routine anti-migraines: régularité des repas, hydratation, sieste évitée trop tard, activité physique modérée 150 minutes par semaine.
  • Ergonomie: chaise réglée, écran à hauteur des yeux, clavier rapproché, épaules détendues, pause d’étirements toutes les heures.
  • Hygiène de vie: exposition à la lumière naturelle le matin, chambre fraîche et sombre, alcool et écrans limités le soir.
  • Plan anti-rechute: notez les déclencheurs, adaptez votre agenda les jours “à risque”, préparez un kit de secours (bouteille d’eau, encas, lunettes anti-lumière bleue si besoin).
  • Gestion des coûts personnels: acceptez de lever le pied ponctuellement, déléguez, bloquez des créneaux de récupération comme des rendez-vous non négociables.

Exemple concret d’une journée “calibrée”: grand verre d’eau au réveil, petit-déjeuner avec protéines, marche de 15 minutes à la lumière, pauses régulières d’étirement, déjeuner sans écran, collation en milieu d’après-midi, hydratation continue, dîner léger, coupure numérique tôt, rituel de détente avant le coucher. Beaucoup rapportent une baisse nette des maux de tête après deux à trois semaines de constance.

Quand consulter un professionnel

Certaines situations exigent un avis rapide. Consultez en urgence en cas de céphalée en coup de tonnerre apparue brutalement, de déficit neurologique (faiblesse d’un bras, troubles de la parole), de raideur de nuque avec fièvre élevée, après un traumatisme crânien ou si la douleur est totalement inhabituelle pour vous.

Un rendez-vous programmé s’impose si les maux de tête deviennent fréquents ou s’ils s’aggravent, s’ils débutent après 50 ans, pendant la grossesse ou le post-partum, si vous prenez des antalgiques très régulièrement, ou si fatigue et vertiges persistent malgré des ajustements de mode de vie.

Préparez la consultation: listez vos symptômes, leurs horaires, les facteurs déclenchants, les médicaments pris, vos antécédents. Des examens simples orientent souvent: tension artérielle, prise de sang (NFS, ferritine, B12, TSH, glycémie), bilan du sommeil, évaluation ORL avec manœuvres vestibulaires. En cas de migraine, une stratégie médicamenteuse de crise et de fond peut changer la donne. Pour un VPPB, une manœuvre ciblée soulage parfois instantanément. Et si une anémie est en cause, corriger le fer suffit souvent à réduire maux de tête, fatigue et vertiges.

Mathieu Morel

Je m'appelle Mathieu Morel et je suis passionné par la santé féminine. À travers mon blog, j'explore les enjeux, les défis et les solutions pour améliorer le bien-être des femmes. Mon objectif est d'informer et d'inspirer chacune d'entre vous.

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